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Overthinking : Comprendre et Surmonter l’Art de Trop Penser

Certaines personnes expriment facilement leurs pensées. D’autres les gardent en boucle, en silence. C’est ce qu’on appelle l’overthinking, ou rumination mentale. Les pensées deviennent alors omniprésentes, parfois paralysantes, jusqu’à nous submerger. Résultat : on s’épuise mentalement, on se sent dépassé, bloqué.

Dans Ces femmes qui pensent trop, la psychologue Susan Nolen-Hoeksema explore en profondeur ce phénomène. Elle y décrit plusieurs profils de personnes sujettes à l’overthinking, explique pourquoi les femmes sont particulièrement concernées, et partage des pistes concrètes pour s’en libérer.

Sommaire

Quel est votre profil d’overthinker ?

L’overthinking désigne la tendance à ruminer de manière excessive des pensées ou des émotions négatives. Susan Nolen-Hoeksema identifie trois profils principaux : l’overthinker agressif, autonome et chaotique. Ces types peuvent coexister chez une même personne.

L’overthinker agressif : la colère en boucle

Ce profil se caractérise par un flot de pensées centré sur les injustices vécues. Il nourrit un besoin de revanche et une colère refoulée qui tourne en boucle.

Question à se poser : Arrivez-vous à tourner la page sur certaines injustices ?

L’overthinker autonome : l’analyse infinie

Ce type apparaît après une forte émotion. Il pousse à tout analyser, même ce qui ne le nécessite pas, au point de créer des problèmes inexistants.

Question à se poser : Vous arrive-t-il de ruminer jusqu’à en perdre la tête ?

L’overthinker chaotique : la pensée brouillon

Les idées se bousculent sans logique, empêchant toute action concrète. On se sent figé(e), incapable de passer à l’action.

Question à se poser : Vous sentez-vous paralysé(e), sans savoir par où commencer ?

Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées par l’overthinking ?

Les études montrent que les femmes sont deux fois plus sujettes à la dépression, et donc plus concernées par l’overthinking. Voici quelques facteurs explicatifs :

  • Une charge mentale plus élevée (famille, émotions, travail)
  • Des discriminations et un manque de reconnaissance au travail
  • Une éducation qui valorise l’introspection et l’expression émotionnelle
  • Une empathie accrue, qui pousse à absorber les émotions des autres

Ces éléments favorisent une surcharge mentale et émotionnelle qui peut entraîner des pensées obsessionnelles difficiles à interrompre.

Comment arrêter de trop penser ? (6 solutions concrètes)

Voici des stratégies simples pour calmer l’esprit et sortir du cercle vicieux de la rumination mentale.

1. Dire « STOP » aux pensées envahissantes

Quand une pensée vous submerge, dites « STOP » à voix haute ou dans votre tête. Cela agit comme un signal de rupture qui permet de reprendre le contrôle.

2. Méditer pour apaiser son esprit

  • Méditation concentrative : se concentrer sur la respiration ou un son.
  • Pleine conscience : observer ses pensées sans jugement, pour les laisser passer.

3. Écrire pour vider son mental

La pratique du journaling permet de poser ses pensées sur papier, de les structurer, et de prendre du recul.

4. Fixer un « temps pour ruminer »

Accordez-vous chaque jour un créneau de 10 à 15 minutes pour laisser libre cours à vos pensées. En dehors de ce moment, redirigez consciemment votre attention.

5. Gérer les ruminations nocturnes

Si vous tournez en rond la nuit, levez-vous. Buvez une tisane, lisez un peu, changez d’environnement, puis revenez au lit. Cela aide à briser l’association entre lit et anxiété.

6. Parler à quelqu’un

Partager ses pensées avec un proche ou un professionnel aide à prendre de la distance et à alléger la charge mentale.

Chaque petit pas compte

Apprendre à calmer son esprit est un chemin. Ce n’est pas un miracle instantané, mais un processus progressif. Et ce chemin peut mener à plus de clarté, de légèreté, et de liberté intérieure.

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